Les vêtements traditionnels du Bhoutan

Soucieux de se protéger du monde extérieur, le Bhoutan n’a légalisé le tourisme qu’en 1974 et la télévision en l’an 2000. Puis bien évidemment internet est arrivé dans la foulée. Mais ce petit royaume, pétri par la main bienveillante de Bouddha, n’en demeure pas moins très fortement attaché à sa culture et ses traditions.

Les costumes Bhouthanais

Le Bhoutan fait partie des rares pays au monde où le port du costume national revêt encore une certaine importance. En effet, tous les fonctionnaires, le présentateur du journal de la BBS, les élèves dans les écoles privées comme publiques, les guides et les chauffeurs touristiques, etc. Tous sont tenus de porter le costume durant leurs heures de travail ou d’étude.

Les hommes portent le gho, un vêtement entre kimono et kilt, maintenu à la taille par une ceinture nommée kera. Il découvre les jambes au-dessous du genou, favorisant (comme en Écosse !) le port de hautes chaussettes, histoire de combattre les frimas hivernaux.

Les femmes, quant à elles, portent la kira. Il s’agit une jupe longue tombant jusqu’aux chevilles, généralement en soie (ou en laine de yak). Les motifs, chamarrés, sont plus colorés à l’Est du pays et un peu plus ternes à l’ouest. Comme dans la plupart des pays asiatiques,

les deux sexes revêtent une écharpe lorsqu’ils se rendent dans un monastère. Chez l’homme, la couleur indique le statut social : blanc pour un citoyen lambda, vert pour un juge, orange pour un ministre, jaune pour le roi. Traditionnellement,

les pièces de soie bhoutanaises étaient tissées à partir de vieux cocons de papillons éclos : il n’était pas question de les tuer en les ébouillantant. On parle à cet égard de soie sauvage (bura). Aujourd’hui, le précieux tissu est principalement importé d’Inde et tissé sur des métiers verticaux assez rudimentaires ; certaines pièces peuvent exiger jusqu’à 6 mois de travail. Outre la bura, les tisserandes bhoutanaises utilisaient aussi jadis beaucoup… l’ortie !